Elle était dans les bras d’un autre tatoué
J’ai défoncé la porte et éclaté son cadre,
Alors son rire accorte et la plume du ladre
Se sont tus, perturbés, par mes yeux qui roulaient,
Mon sabre recourbé et mon air soupe au lait.
J’ai crié « Caramba ! » et fait claquer le fouet
- Elle était dans les bras d’un autre tatoué -
Mes éperons griffaient les lattes du plancher
- Elle se réchauffait contre un bel étranger -
J’ai tapé des talons, je les ai menacés
Avec un fusil long et quelques mots glacés :
« Ah te voilà ! Traîtresse ! Et toi, drôl’ de poète !
Debout ! Ou bien j’t’agresse et l’encrier j’le pète ! »
La belle avait fugué un soir après minuit ;
Il l’avait subjuguée de quelques vers réjouis.
Et j’étais resté seul devant ma page blanche.
Je m’étais lamenté dans quelques paradis
Artificiels, hanté par le salmigondis
De ce morne linceul, ruminant ma revanche.
Et voilà que soudain je retrouvais ma fée
Que de plus tendres mains encraient en longs feuillets :
J’aurais pu les tuer ou jouer de la ruse
Pour la récupérer et qu’ell’ soit avertie
De ne plus ulcérer mon clavier azerty
Mais à quoi bon ruer quand on aime sa muse ?
Doucement je posai mes armes et mon courroux
Pour métamorphoser mon être en p’tit toutou :
Ô muse ! Ô mon aimée ! Trompe-moi, infidèle !
Mais reviens animer mon âme sous tes ailes !
Aubépin des Ardrets
J’ai défoncé la porte et éclaté son cadre,
Alors son rire accorte et la plume du ladre
Se sont tus, perturbés, par mes yeux qui roulaient,
Mon sabre recourbé et mon air soupe au lait.
J’ai crié « Caramba ! » et fait claquer le fouet
- Elle était dans les bras d’un autre tatoué -
Mes éperons griffaient les lattes du plancher
- Elle se réchauffait contre un bel étranger -
J’ai tapé des talons, je les ai menacés
Avec un fusil long et quelques mots glacés :
« Ah te voilà ! Traîtresse ! Et toi, drôl’ de poète !
Debout ! Ou bien j’t’agresse et l’encrier j’le pète ! »
La belle avait fugué un soir après minuit ;
Il l’avait subjuguée de quelques vers réjouis.
Et j’étais resté seul devant ma page blanche.
Je m’étais lamenté dans quelques paradis
Artificiels, hanté par le salmigondis
De ce morne linceul, ruminant ma revanche.
Et voilà que soudain je retrouvais ma fée
Que de plus tendres mains encraient en longs feuillets :
J’aurais pu les tuer ou jouer de la ruse
Pour la récupérer et qu’ell’ soit avertie
De ne plus ulcérer mon clavier azerty
Mais à quoi bon ruer quand on aime sa muse ?
Doucement je posai mes armes et mon courroux
Pour métamorphoser mon être en p’tit toutou :
Ô muse ! Ô mon aimée ! Trompe-moi, infidèle !
Mais reviens animer mon âme sous tes ailes !
Aubépin des Ardrets
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