La der « Pour changer l’monde »
Avec mes potes Kévin, Yasmina et puis Yann,
Sam’di, en centre-ville, on squatt’ le macadam,
Là tout près d’la fontaine pour que les chiens puiss’nt boire.
Si ya des r’gards de haine, on gueule et ils aboient.
Kévin il est trop beau ; il s’est mis des implants,
Là, sur l’crâne, sous la peau : il en jette comm’ satan.
Yann, lui, c’est iroquoise, bien dressée sur la tête,
En joli bleu turquoise : ça donne un air de fête.
Yasmina, c’est du chaud avec ses lentill’s noires,
Ses bas dans ses rangeots et ses piercings épars.
Des fois on voit Samir, un réfugié d’Syrie
Qui détest’ les émirs : son kiff c’est Mercury.
Bien sûr on prend des bières et puis un peu de bouffe,
Et des sort’ de litières pour Freedom et Malbouffe,
Mes deux bergers bâtards qui me suivent partout,
Mêm’ quand je me couche tard : ya pas d’heures pour les fous.
Pour les clopes, la bibine, on taxe les passants,
Mêm’ ceux qui se débinent, en les apostrophant,
Ou avec des gamelles qu’on pose devant nous,
Et puis du textuel pour leur bourrer le mou :
La first one « Pour le shit » ; la deuze « Pour les croquettes » ;
- La box crache un bon beat du group’ les Punk Rockets -
La troize « Pour les acides » ; la der « Pour changer l’monde » ;
Pis on attend, placides, que viennent de bonn’s ondes.
Tu vois, on dit qu’les gens y sont cons et bornés ;
Y a du vrai, en un sens : c’est tous des moutons. Mais,
Tu m’crois ou tu m’crois pas, la seule gamelle qu’abonde,
Croix d’enfer, croix d’abois : c’est cell’ pour changer l’monde...
Aubépin des Ardrets
Avec mes potes Kévin, Yasmina et puis Yann,
Sam’di, en centre-ville, on squatt’ le macadam,
Là tout près d’la fontaine pour que les chiens puiss’nt boire.
Si ya des r’gards de haine, on gueule et ils aboient.
Kévin il est trop beau ; il s’est mis des implants,
Là, sur l’crâne, sous la peau : il en jette comm’ satan.
Yann, lui, c’est iroquoise, bien dressée sur la tête,
En joli bleu turquoise : ça donne un air de fête.
Yasmina, c’est du chaud avec ses lentill’s noires,
Ses bas dans ses rangeots et ses piercings épars.
Des fois on voit Samir, un réfugié d’Syrie
Qui détest’ les émirs : son kiff c’est Mercury.
Bien sûr on prend des bières et puis un peu de bouffe,
Et des sort’ de litières pour Freedom et Malbouffe,
Mes deux bergers bâtards qui me suivent partout,
Mêm’ quand je me couche tard : ya pas d’heures pour les fous.
Pour les clopes, la bibine, on taxe les passants,
Mêm’ ceux qui se débinent, en les apostrophant,
Ou avec des gamelles qu’on pose devant nous,
Et puis du textuel pour leur bourrer le mou :
La first one « Pour le shit » ; la deuze « Pour les croquettes » ;
- La box crache un bon beat du group’ les Punk Rockets -
La troize « Pour les acides » ; la der « Pour changer l’monde » ;
Pis on attend, placides, que viennent de bonn’s ondes.
Tu vois, on dit qu’les gens y sont cons et bornés ;
Y a du vrai, en un sens : c’est tous des moutons. Mais,
Tu m’crois ou tu m’crois pas, la seule gamelle qu’abonde,
Croix d’enfer, croix d’abois : c’est cell’ pour changer l’monde...
Aubépin des Ardrets
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