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Chant de dernière Fuite et Visions étouffées

#1

Chant de dernière Fuite et Visions étouffées

J’avais marché des jours sur les rives du Tigre,
Dans de longs bois livides où s'épuisaient mes fibres,
Et j’étais arrivé dans cette nécropole
Comme un souffle vidé qu’épanouissaient les dols.

Par-delà je laissais cette langue de feu
Qui m’avait pu lécher la cervelle si fort
Que ma tête et mes yeux brûlaient du grand brasier
Foudroyant des adieux et d’hivers incendiés.

Je voyais encore luire, à travers les cyprès,
La moitié de la lune qui s’effaçait aux rais
Étonnants de la brume qu’effilaient à l’orée
Les éclats à pâlir d’un soleil égaré.

Les runes rachitiques des stèles abîmées,
Chuchotaient les cantiques des errances innées.
Les élytres luisants de sombres nécrophores
Susurraient comme un chant de douce mise à mort.

C’est alors que je vis comme une ombre voilée
- À ses yeux des rubis et la bouche édentée -
Précédée des clameurs des âmes enterrées
Exciter les ardeurs de nervis affairés.

Ils creusaient une tombe à mes pieds disloqués,
Ils fouillaient en grand nombre tout le sol en hoquet,
Et j’en voyais sortir des orteils en bouquet,
Des mâchoires en rire et des cœurs arrachés.

Je baissai les paupières, et sans me retourner
Buttai contre les pierres de la mort ajournée.
Et plus je rebroussais les chemins empruntés
Plus l’or éclaboussait notre fleur éreintée.

Je délaissais Hadès sans un instant poser
Mes yeux sur la déesse qui voulait m’épouser.
Le souffre et le métal s’effaçaient aux senteurs
D’une fin de bataille dont jaillissent des pleurs.

Derrière moi Mossoul crépitait d’explosions,
Du pleur des femmes saoules amputées d’émotions
Et du feu des poupées dans les chambres d’enfants :
Sur les routes coupées m’accompagnaient les chants.

Les chants de mon exil ignorant le retour,
Une Odyssée de villes où périssait l’amour.
J’avais trop espéré, il fallait renoncer,
Ne pas être enterré et pouvoir avancer :

J’irai aux barbelés pour m’y griffer le front,
Je boirai l’eau salée des larmes en légion,
Et puis je sortirai des saveurs de l’enfance,
Comme on abandonnerait des appels de vengeance.

Par vignes et vergers, dessous les amandiers,
Le ciel à m’héberger pour ne gîte mendier,
J’avançais vers les rives ondulées d’un soleil
Qui sécha ma dérive jusqu’au soudain réveil.

Les chants que je croyais n’étaient plus que des cris
Aux ailes déployées de sternes sans mépris :
J’avais atteint les côtes qu’avait cherchées Ulysse
Sans être roi mais hôte, accepté comme un fils.

Aubépin des Ardrets
 

AnnaVart

Maître Poète
#2
Rien à dire. Juste, mes sincères félicitations!
Un poème en double sens sous la voile de la nature
Où chaque mot rime avec la peine d'ardeur!
Où la joie interne est cachée profondément,
Où la vengeance se chante en toute évidence!
Où le souhait de poète à la fin est rien qu'évident!
Cordialement
AnnaVart
 

iboujo

Maître Poète
#4
Loic?? c'est quoi ce vocabulaire????
tu peux te maitriser stp?
sinon si tu persévères
retoures à jepoémes
je te l'ai déja dit...

cela commence à bien faire

Ce teste est un très beau voyage ..

l' idée du parallèle avec Ulysse est géniale

surtout quand tu joues le Baudelaire
bises jojo
 
#5
Mazette ! Que diable ! que c'est bon de lire de la chiasse verbale poussée aussi haut.
N.T.M. Top Cool...
Que de boulot pour ne rien dire....Un délice....
Diable, je me suis bien amusé...
A l'occasion j'ai même pensé à me branler...M'enfin....

C'est foutrement rare de lire autant de conneries résumées en si peux de lignes.
Vous avez fait là, grande prouesse convenant à un Bobo Parisien du Xème.

Bravo...J'vous conseille le gaz....C'est une bonne chose....
Sans douleurs...

L. ROUSSELOT
Je vous remercie, ROUSSELOT, de votre lecture et de ces quelques traces nauséeuses laissées sous mes mots.

Vous voyant particulièrement disert et n'étant, pour ma part, doté que d'une faible cervelle, vous permettrez, sans doute, que j'apprécie plus en détails votre charmante prise de contact (car c'est la première fois, il me semble, que vous vous appréciez un de mes textes) :

"Mazette ! Que diable ! que c'est bon de lire de la chiasse verbale poussée aussi haut."
Vous semblez constipé : c'est pour cela que vous faites généreusement profiter à d'autres de votre stock de pruneaux ?

"N.T.M. Top Cool..."
Oh ! Un quinqua qui parle comme un jeune de cinquante ans : c'est mignon !

"Que de boulot pour ne rien dire....Un délice...."
Oui, en plus, il paraît que la feuille de bouleau favorise l'élimination des toxines dont vous semblez bien chargé.

"Diable, je me suis bien amusé..."
Si s'"a-muser" signifie être privé de muse, alors, oui, je confirme : les muses n'ont pas inspiré votre diarrhée lâchée au pied de mon texte.

"A l'occasion j'ai même pensé à me branler..."
Vous auriez dû passer à l'acte : le résultat vaut toujours mieux que des éructations quand il s'agit d'égoutter la pression.

"M'enfin...."
Incongruité lagaffienne de vos propos : Gaston Lagaffe, personnage de BD sympathique dont vous semblez n'avoir retenu que cette expression en ignorant, malheureusement, son flegme et sa finesse.

"C'est foutrement rare de lire autant de conneries résumées en si peux de lignes."
Ah ! Le "foutre" : ainsi donc vous êtes finalement passé à l'acte - que la paix soit avec vous !

"Vous avez fait là, grande prouesse convenant à un Bobo Parisien du Xème."

Les bobos sont un' plaie et vous leur sparadrap :
Toujours prêt à coller au bout de chaque doigt.
Belle et noble mission que vous remplissez là :
Ils trembl'nt en leur bastion : le nouveau beauf est là.

"Bravo...J'vous conseille le gaz....C'est une bonne chose....
Sans douleurs..."
Si c'est une allusion à un certain "Kaddish" pour une suicidée : votre coup est brillant, mais ne vous grandit pas...

Aubépin des Ardrets
 
#7
Rien à dire. Juste, mes sincères félicitations!
Un poème en double sens sous la voile de la nature
Où chaque mot rime avec la peine d'ardeur!
Où la joie interne est cachée profondément,
Où la vengeance se chante en toute évidence!
Où le souhait de poète à la fin est rien qu'évident!
Cordialement
AnnaVart
Je vous remercie, AnnaVart, de cette lecture.

Après la salve et la mitraille reçues de la part du ci-devant nommé ROUSSELOT, et malgré vos félicitations, j'avoue ne pas être certain que vos propos ne soient pas empreints de quelque ironie. Je les prends néanmoins comme des propos bienveillants.
Vous notez la présence de la nature : elle fait partie de mes plus intimes correspondances.
Je regrette, par contre, que vous ayez pu y voir un chant de vengeance : c'est l'impression contraire que je voulais faire passer par la rime enfance/vengeance

Et puis je sortirai des saveurs de l’enfance,
Comme on abandonnerait des appels de vengeance.

Car, à l'âge adulte, l'idée de vengeance ne me semble pouvoir être qu'une idée puérile, appartenant au monde encore simple de l'enfance, c'est-à-dire à un âge où la complexité du monde et la fragilité de la vie ne nous apparaissent pas encore pleinement.
 
#8
Loic?? c'est quoi ce vocabulaire????
tu peux te maitriser stp?
sinon si tu persévères
retoures à jepoémes
je te l'ai déja dit...

cela commence à bien faire

Ce teste est un très beau voyage ..

l' idée du parallèle avec Ulysse est géniale

surtout quand tu joues le Baudelaire
bises jojo
Un coutumier du fait, semble-t-il. Peut-être un moyen de se faire de la publicité tonitruante et bon marché sous les mots d'autrui ?

Je remercie votre lecture, iboujo. J'ai posté ce texte déjà un peu ancien ici après avoir lu votre "Acmé syrien" (le commentaire de zuc, je crois, m'y avait plu : les bourreaux y ont le même dieu que les victimes), comme une réponse, une résonance et une confirmation.

Baudelaire, c'est possible, même si ce texte écrit à la limite de l'automatisme ne m'avait pas semblé en porter la marque (je ne relis Baudelaire que depuis peu et ce texte est antérieur).
 

farida

Maître Poète
#10
Ma lecture était évidente et ma compréhension aussi pour le précédent poème ,c'était pour ta maman.
!triste et beau,j'aime cette approche entre chants et cris !riche et attirant ton style comme toujours.j'aime,même si c'est pas évident pour toi.
mes Amitiés.
 

ROUSSELOT

Maître Poète
#12
Je vous remercie, ROUSSELOT, de votre lecture et de ces quelques traces nauséeuses laissées sous mes mots.

Vous voyant particulièrement disert et n'étant, pour ma part, doté que d'une faible cervelle, vous permettrez, sans doute, que j'apprécie plus en détails votre charmante prise de contact (car c'est la première fois, il me semble, que vous vous appréciez un de mes textes) :

"Mazette ! Que diable ! que c'est bon de lire de la chiasse verbale poussée aussi haut."
Vous semblez constipé : c'est pour cela que vous faites généreusement profiter à d'autres de votre stock de pruneaux ?

"N.T.M. Top Cool..."
Oh ! Un quinqua qui parle comme un jeune de cinquante ans : c'est mignon !

"Que de boulot pour ne rien dire....Un délice...."
Oui, en plus, il paraît que la feuille de bouleau favorise l'élimination des toxines dont vous semblez bien chargé.

"Diable, je me suis bien amusé..."
Si s'"a-muser" signifie être privé de muse, alors, oui, je confirme : les muses n'ont pas inspiré votre diarrhée lâchée au pied de mon texte.

"A l'occasion j'ai même pensé à me branler..."
Vous auriez dû passer à l'acte : le résultat vaut toujours mieux que des éructations quand il s'agit d'égoutter la pression.

"M'enfin...."
Incongruité lagaffienne de vos propos : Gaston Lagaffe, personnage de BD sympathique dont vous semblez n'avoir retenu que cette expression en ignorant, malheureusement, son flegme et sa finesse.

"C'est foutrement rare de lire autant de conneries résumées en si peux de lignes."
Ah ! Le "foutre" : ainsi donc vous êtes finalement passé à l'acte - que la paix soit avec vous !

"Vous avez fait là, grande prouesse convenant à un Bobo Parisien du Xème."

Les bobos sont un' plaie et vous leur sparadrap :
Toujours prêt à coller au bout de chaque doigt.
Belle et noble mission que vous remplissez là :
Ils trembl'nt en leur bastion : le nouveau beauf est là.


"Bravo...J'vous conseille le gaz....C'est une bonne chose....
Sans douleurs..."
Si c'est une allusion à un certain "Kaddish" pour une suicidée : votre coup est brillant, mais ne vous grandit pas...

Aubépin des Ardrets
Bonne réponse....Excellente !
En fait votre texte est bien.
Très bien travaillé et superbe.
J'ai beaucoup aimé le lire.
Je me suis fait l'avocat d'un très mauvais diable... Par jeu débridé.
Et c'est avec grand plaisir que j'ai lu les réactions.
Je les attendais...
Certes on peut me reprocher, juste une chose, mettre jouer de vous.
Ce ne fut, j'en conviens, pas très bien sympathique de ma part.
Je pense avoir poussé un peu trop loin le bouchon.
Alors, c'est avec grand regret.
Je souhaite, sincèrement, qu'une chose, c'est de bientôt avoir le plaisir de vous relire.
Je comprends parfaitement que vous m'en vouliez, c'est normal, car je l'ai bien cherché.
Cordialement
Loïc ROUSSELOT
 

Philaly

Maître Poète
#13
Quel que soit le degré de désolation d'un lieu ou d'un événement sur lequel on revient...on cherche dans notre mémoire d'enfant les souvenirs intacts d'autres paysages.
Toujours une permanente présence de la nature, des forces naturelles.
Philaly
 
#16
Ma lecture était évidente et ma compréhension aussi pour le précédent poème ,c'était pour ta maman.
!triste et beau,j'aime cette approche entre chants et cris !riche et attirant ton style comme toujours.j'aime,même si c'est pas évident pour toi.
mes Amitiés.
Merci, Farida, pour votre passage. Je disais "pas évident" dans le sens de "peut-être difficile à supporter" ;-)
 
#17
Bonne réponse....Excellente !
En fait votre texte est bien.
Très bien travaillé et superbe.
J'ai beaucoup aimé le lire.
Je me suis fait l'avocat d'un très mauvais diable... Par jeu débridé.
Et c'est avec grand plaisir que j'ai lu les réactions.
Je les attendais...
Certes on peut me reprocher, juste une chose, mettre jouer de vous.
Ce ne fut, j'en conviens, pas très bien sympathique de ma part.
Je pense avoir poussé un peu trop loin le bouchon.
Alors, c'est avec grand regret.
Je souhaite, sincèrement, qu'une chose, c'est de bientôt avoir le plaisir de vous relire.
Je comprends parfaitement que vous m'en vouliez, c'est normal, car je l'ai bien cherché.
Cordialement
Loïc ROUSSELOT
Vous maîtrisez mal l'outil Internet : malgré toute l'immédiateté qu'il permet, il ne doit jamais empêcher de réfléchir avant de s'exprimer, a fortiori lorsqu'il s'agit d'expression écrite.
 
#18
Quel que soit le degré de désolation d'un lieu ou d'un événement sur lequel on revient...on cherche dans notre mémoire d'enfant les souvenirs intacts d'autres paysages.
Toujours une permanente présence de la nature, des forces naturelles.
Philaly
C'est vrai, l'enfance et ses émois nourrissent chaque instant de nos vies, mais les autres portions de nos vies ne sont, naturellement, pas en reste et nous irriguent tout autant. Quant à la nature, quoiqu'on en dise, elle est omniprésente.
Merci de ce nouveau passage, Philaly.
 

AnnaVart

Maître Poète
#19
Je vous remercie, AnnaVart, de cette lecture.

Après la salve et la mitraille reçues de la part du ci-devant nommé ROUSSELOT, et malgré vos félicitations, j'avoue ne pas être certain que vos propos ne soient pas empreints de quelque ironie. Je les prends néanmoins comme des propos bienveillants.
Vous notez la présence de la nature : elle fait partie de mes plus intimes correspondances.
Je regrette, par contre, que vous ayez pu y voir un chant de vengeance : c'est l'impression contraire que je voulais faire passer par la rime enfance/vengeance

Et puis je sortirai des saveurs de l’enfance,
Comme on abandonnerait des appels de vengeance.

Car, à l'âge adulte, l'idée de vengeance ne me semble pouvoir être qu'une idée puérile, appartenant au monde encore simple de l'enfance, c'est-à-dire à un âge où la complexité du monde et la fragilité de la vie ne nous apparaissent pas encore pleinement.
Mon cher poète que j'ai bien apprécié!
Je n'ai jamais fait attention de me moquer de vous;
Ni d'autres personnes qui ne prenne que sa Plume
Pour déposer ici et ailleurs ses pensées argentines...

En vous lisant, bien au contraire! avec de tout mon
cœur;
Que mes pensées s'envolent vers vous, vers votre bonheur;

Voir que l'écriture vous apaise et joue en rôle d'apesanteur
Qui puisse par vos paroles nous passer vos rinceurs...

Je souffre quand le poète arrive m'émouvoir
Pleurant ses douleurs, sans me cacher les larmes,
Me sentant dans la peau celui ou celle-ci;
Qui a du courage de raconter de sa vie!


Avec toutes mes respects et amitiés
AnnaVart, le 10/04/2017


P.S.Désolée vous répondre si tardivement
 
#20
Mon cher poète que j'ai bien apprécié!
Je n'ai jamais fait attention de me moquer de vous;
Ni d'autres personnes qui ne prenne que sa Plume
Pour déposer ici et ailleurs ses pensées argentines...

En vous lisant, bien au contraire! avec de tout mon cœur;
Que mes pensées s'envolent vers vous, vers votre bonheur;

Voir que l'écriture vous apaise et joue en rôle d'apesanteur
Qui puisse par vos paroles nous passer vos rinceurs...

Je souffre quand le poète arrive m'émouvoir
Pleurant ses douleurs, sans me cacher les larmes,
Me sentant dans la peau celui ou celle-ci;
Qui a du courage de raconter de sa vie!


Avec toutes mes respects et amitiés
AnnaVart, le 10/04/2017


P.S.Désolée vous répondre si tardivement
Je vous remercie, AnnaVart, pour ce nouveau passage tous ces gentils mots.