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Êtes-vous Poète ?

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#43
je suis poète
je suis poète
je suis poète
je suis poète Afficher la pièce jointe 32447
ben t'es pas en odeur de sainteté en tous cas,
qu'est ce qui t'arrive tu fais ta p'tite crise d'adolescence programmée
t'as bouffé du Mac do périmé "lol"
t'aurais pu au moins choisir sœur Marie Thérèse de Batignoles pour faire plaisir à l'abbé Dé
et l'abbé Nédique-Sion t'aurai accord" sa grasse
enfin chacun s'exprime comme il veut, la poésie religieuse n'est pas ma tasteté ;)
 

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#46
La poésie


La poésie chez moi c’est l’expression nature, en mots géants inventés sans effort. C’est la crise de mots, celle qui me réveille avant le café du matin, quand dehors tout est gris, et le soleil des mots me suscite avant l’autre.

Les mots écrits, qui du dedans s’écrivent et qu’aussitôt je dois poser sur le papier. Les mots n’attendent pas, ils s’allument les uns aux autres par sens sonorité et sororité sang. Ils accourent tout seuls, ils naissent bousculés, génération vitesse, et mis sur le papier, ils s’harmonisent assonancés comme un essaim d’abeilles, trouvant spontanément leur voisin de cellule, ma main photocopie le puzzle de ma tête.

L’idée n’est pas idée, elle est inscrite dans, elle surgit au passage du mot, en méthode anarchique, du mot entendu, prononcé ou seulement vécu. Les mots se vivent en sens, en sang et retiennent longtemps leur flot révoltateur.

Est-ce pour dire en corps ce qui brise le cœur ? le désespoir se joue sans solfège sur des instruments libres. Tous les manques écrits chantent au lieu d’agir.

Empêchement d’agir. Barrage. L’eau retenue longtemps déborde, crée des courants sauvages, le mal devient utile, les usines hydro-néologiques alimentent la machine à respirer, la mienne. Car créer pour certains, c’est tangible et facile, pour moi c’est me créer, c’est renaître et devenir enfin celle que je me suis toujours senti être. Les jeux de mots apparents ne cachent pas la vérité, ils sont de chair et d’os et de souffrance pure.

J’aime les mots, je les adore, sans les dire, ils me sont nécessaires car je ne parle qu’au papier.

Les cris et la couleur tripaillent allègrement dans les livres de femmes qui parlent sensations, odeurs, touchers, douceurs.

J’aime aussi livres d’hommes mais taillés à la hachure près, pleins de finesse dans leur crudité.

Les poèmes masclés sont des épopées rouges, les poèmes femelles des histoires d’amour.

Un poème n’est pas fait de mots qui riment platement comme rime théière avecques cafetière. C’est l’utilisation impromptue du mot, la pensée qui est magique, la façon de ne pas percevoir le monde.

Les feuilles d’automne sont rouges, mais que vous fait à vous la feuille rouge sans le silence de l’oiseau ?

D’abord l’odeur du mot, une odeur de café qu’on voit sur un écran avec l’irrépressible envie d’en boire, la soif parfum du mot.

La poésie se démarque de tous les dictionnaires, elle est pouvoir intime.

Ma poésie est motionnaire, émotionnaire, virevoltante, engoulevante, carapaceuse, araignère, pregnante, enceinte, tordue et chiffonnée, intestine et saignante, fine douce et méchante, tortionnaire.

Marine 1992
Tu réfutes la musique à tes mots ? Pardon de m'immiscer. Les poèmes d'amour d'un homme peuvent êtres féminins et je peux te le prouver. Sinon je dirais que j'ai beau venir de Mars tu ne viens pas de Vénus ;)
 
#47
La poésie


La poésie chez moi c’est l’expression nature, en mots géants inventés sans effort. C’est la crise de mots, celle qui me réveille avant le café du matin, quand dehors tout est gris, et le soleil des mots me suscite avant l’autre.

Les mots écrits, qui du dedans s’écrivent et qu’aussitôt je dois poser sur le papier. Les mots n’attendent pas, ils s’allument les uns aux autres par sens sonorité et sororité sang. Ils accourent tout seuls, ils naissent bousculés, génération vitesse, et mis sur le papier, ils s’harmonisent assonancés comme un essaim d’abeilles, trouvant spontanément leur voisin de cellule, ma main photocopie le puzzle de ma tête.

L’idée n’est pas idée, elle est inscrite dans, elle surgit au passage du mot, en méthode anarchique, du mot entendu, prononcé ou seulement vécu. Les mots se vivent en sens, en sang et retiennent longtemps leur flot révoltateur.

Est-ce pour dire en corps ce qui brise le cœur ? le désespoir se joue sans solfège sur des instruments libres. Tous les manques écrits chantent au lieu d’agir.

Empêchement d’agir. Barrage. L’eau retenue longtemps déborde, crée des courants sauvages, le mal devient utile, les usines hydro-néologiques alimentent la machine à respirer, la mienne. Car créer pour certains, c’est tangible et facile, pour moi c’est me créer, c’est renaître et devenir enfin celle que je me suis toujours senti être. Les jeux de mots apparents ne cachent pas la vérité, ils sont de chair et d’os et de souffrance pure.

J’aime les mots, je les adore, sans les dire, ils me sont nécessaires car je ne parle qu’au papier.

Les cris et la couleur tripaillent allègrement dans les livres de femmes qui parlent sensations, odeurs, touchers, douceurs.

J’aime aussi livres d’hommes mais taillés à la hachure près, pleins de finesse dans leur crudité.

Les poèmes masclés sont des épopées rouges, les poèmes femelles des histoires d’amour.

Un poème n’est pas fait de mots qui riment platement comme rime théière avecques cafetière. C’est l’utilisation impromptue du mot, la pensée qui est magique, la façon de ne pas percevoir le monde.

Les feuilles d’automne sont rouges, mais que vous fait à vous la feuille rouge sans le silence de l’oiseau ?

D’abord l’odeur du mot, une odeur de café qu’on voit sur un écran avec l’irrépressible envie d’en boire, la soif parfum du mot.

La poésie se démarque de tous les dictionnaires, elle est pouvoir intime.

Ma poésie est motionnaire, émotionnaire, virevoltante, engoulevante, carapaceuse, araignère, pregnante, enceinte, tordue et chiffonnée, intestine et saignante, fine douce et méchante, tortionnaire.

Marine 1992
Je viens de relire : quelle présentation de la poésie ! Subjective à souhait, et qui pourtant me parle si sûrement, si précisément. Moi, je ne suis pas aussi imbibé de mots et de poésie, mais je lis beaucoup, et ce texte est vraiment marqué d’une pierre blanche. Merci Agatha de l’avoit posté ;-)
 

Matthale

Webmaster
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#48
si nous comprenons charlie nous devons aussi comprendre notre propre ridicule et l'admettre
Tu vois, je ne crois que tu l'admettrais ce ridicule. Du drame oui, tout à fait, évidemment, je le sais, tout le monde ici est d'accord.
Mais sur le ridicule de certaines de tes paroles, je me connais, je ne suis pas fier de tout ce que j'ai fait.
Auras tu toujours ce recul nécessaire pour voir cela ?
Pourras tu toujours te retourner et dire : je suis fière.
Je dis ça car je pense que les mots ne doivent pas dépasser la pensée ou aller plus vite.
Nos actes quotidiens ne sont rien devant des attentats. La démesure me fait sauter sur mon siège.
Passer pour des je ne sais quoi parce nous pensons différemment ok.
Mais malgré ma détectabilité de la race Humaine, nous ne serons jamais comparable à ce genre d'extrémistes.
Je dis bien nous, toi y compris :)
 

Matthale

Webmaster
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#49
$


C'est purement excellent. Mais tu vois, je voudrais, vraiment, je le veux, mais rien à faire j'y arrive pas.
J'en ai trop pris dans la tronche pour savoir que la fin de l'homme arrive.
On est trop peu et on a pas assez de pouvoir pour changer les choses.
Les lois physiques vont changer et l'homme n'y survivra pas longtemps.
Tu vois, la Terre a encore des milliards d'années à vivre, avec la merde que l'Homme à mis, il nous en reste cent.
On survivra pas sur mars ou la lune avec nos avancées technos.
La messe est dites :(
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#52
J’ai avalé un clown, un clou clou mécanique il y a 20 ans : En thérapie.
L’écriture et l’art en général m’ont sauvé la vie – petit psychanalyse quotidienne
Et je mets de la poésie dans toutes mes créations artistiques et ma vie de tous les jours
La poésie est un art de vivre, un souffle vital
en accord avec toi et pour revenir à la question principale de ce post
oui, on peut voir de la poésie dans toute œuvre artistique, une photo, une peinture, un dessin, une jardin paysager, un film, etc... et pas uniquement dans l'écrit, à tous les puristes du vers, c'est votre droit d'aimer la poésie classique mais que diable laissez vivre les autres, ouvrez votre coeur, vos yeux, vos oreilles, la poésie est partout dans le rire d'un enfant, sur les murs de la cité, dans les aboiements d'un chien etc... pas besoins de grands mots, pas de science, pas de règle nécessaire, l'ado qui pose ses révoltes sur son cahier, l'amoureux qui griffonnent maladroitement quelques mots d'amour, le néophyte comme le grand écrivain qui maitrise le verbe sont des poètes
 

Matthale

Webmaster
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#58
Essaies de le dire à Rimbaud, Ackermann, Altaroche, Baudelaire, La Fontaine, De Musset, Brancovan, Vivien etc ... La délicatesse ?
Délicatessen oui, certes, les textes sont beaux, mais l'écrit posé est bien plus.
Il n'y a pas de caresse dans ces textes, il y a des idées, voir des idéaux.