Merci, glycine, pour cette analyse. Le poème de Heine est cruel, il me fait un peu penser à ce texte de Gainsbourg :
En relisant ta lettre
En relisant ta lettre je m'aperçois que l' orthographe et toi, ça fait deux.
C'est toi que j'aime
(Ne prend qu'un M)
Par-dessus tout
Ne me dis point
(Il en manque un)
Que tu t'en fous
Je t'en supplie
(Point sur le i)
Fais-moi confiance
Je suis l'esclave
(Sans accent grave)
Des apparences
C'est ridicule
(C majuscule)
C'était si bien
Tout ça m'affecte
(Ça c'est correct)
Au plus haut point
Si tu renonces
(Comme ça s'prononce)
À m'écouter
Avec la vie
(Comme ça s'écrit)
J'en finirai
Pour me garder
(Ne prends qu'un D)
Tant de rancune
T'as pas de cœur
Y a pas d'erreur
(Là y'en a une)
J'en mourirai
(N'est pas français)
N'comprends-tu pas ?
Ça s'ra ta faute
Ça s'ra ta faute
(Là y'en a pas)
Moi j'te signale
Que gardénal
Ne prend pas d'E
Mais n'en prend qu'un
Cachet au moins
N'en prend pas deux
Ça t'calmera
Et tu verras
Tout r'tombe à l'eau
L'cafard , les pleurs
Les peines de cœur
O E dans l'O.
L'amour peut faire mal à différents degrés... mais si cela arrive au degré de cruauté, c'est peut-être qu'il a été passionné à un point que cela dépasse l'entendement... L'amour est complexe, tout comme l'être humain...
Merci pour la découverte de cette chanson de Gainsbourg... dont j'ai apprécié l'originalité... et la qualité du développement...
Oui, le texte est vraiment cruel car il est ironique et a un goût d'indifférence... et rien n'est pire que l'indifférence en amour...
tout comme dans les relations humaines...
Mais malgré le dédain affiché, il m'est arrivé de sourire... peut-être est-ce dû à l'intonation de la voix... à une certaine nonchalance...
En tout cas, pour ma part, c'est preuve que la chanson est réussie...
Cela me fait penser aux humoristes faisant rire avec des choses dramatiques...
Pour une meilleure compréhension, je joins la vidéo que je trouve extra...
Une petite remarque (à la 24ème seconde) : le "i" de "supplie" a déjà le point sur l'image... sourire