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#1
La Cicatrice

J’ai aimé sans regrets ton corps et ses soupirs
Quand mes mains glissaient près de ce long souvenir :
La grande cicatrice balafrant ta poitrine
De belle amante actrice à la peau caféine.

Tes mots en konkani, tes lèvres qui riaient,
Tes cheveux sur le lit et tes dents qui striaient
Ma poitrine et mes flancs de soudaines morsures :
Tout me bouillait les sangs aux plis de ta cambrure.

Je revois, Genelia, la soie de tes paupières
Dissimuler l’éclat de ces coups de rapière
Que portaient à mon cœur tes yeux quand ils s’ouvraient.

J’en conserve aujourd’hui la secrète blessure
Qui tant sait m’éblouir d’or et d’éclaboussures :
Quand l’amour s’évapore, rien ne le recoudrait.

Aubépin des Ardrets
 

glycine

Maître Poète
#3
Ravie de vous relire...
Il est des blessures qui ne cicatrisent jamais : des blessures morales, des blessures sentimentales, des blessures du cœur...
Mais le temps les apaise... à défaut de les "recoudre"...
J'aime bien le premier tercet... pouvoir du regard...
Cicatrice du corps... Cicatrice de l'âme... Un poème subtil !
 

Vega46

Maître Poète
#4
Les cicatrices provoquées par les terribles séparations en amour ne se referment jamais, le temps adouci notre peine, mais les souvenirs douloureux restent encrés pour toujours au fond de notre mémoire.

Ils ressurgissent par moment et ouvrent à nouveau les plaies.

Amitiés poétiques
Momo
MLCCACTP
 
#6
Ravie de vous relire...
Il est des blessures qui ne cicatrisent jamais : des blessures morales, des blessures sentimentales, des blessures du cœur...
Mais le temps les apaise... à défaut de les "recoudre"...
J'aime bien le premier tercet... pouvoir du regard...
Cicatrice du corps... Cicatrice de l'âme... Un poème subtil !
Merci, glycine, de pardonner ainsi mon inconstance ;-) Je suis également ravi d'être de nouveau parvenu à fixer quelques mots. Je saurai peut-être un jour décrire aussi l'appréhension de la révélation d'une telle cicatrice et du regard de celui qui la découvre, puis l'évaporation des peurs et le regard et les rires, l'abandon, aussi, de qui soudain sait bien tout oublier pour se livrer toute entière au présent pour mieux s'en emparer. Quant aux blessures, qui sans cesse se rouvrent...
 
#7
Les cicatrices provoquées par les terribles séparations en amour ne se referment jamais, le temps adouci notre peine, mais les souvenirs douloureux restent encrés pour toujours au fond de notre mémoire.

Ils ressurgissent par moment et ouvrent à nouveau les plaies.

Amitiés poétiques
Momo
MLCCACTP
Merci, Vega46 ;-) Oui, c'est cela : les blessures de l'amour cicatrisent fort mal, et, pourtant, même à nu, on ne les saurait voir, contrairement aux cicatrices que sait laisser aux corps la lutte pour la vie.
 

glycine

Maître Poète
#9
Merci, glycine, de pardonner ainsi mon inconstance ;-) Je suis également ravi d'être de nouveau parvenu à fixer quelques mots. Je saurai peut-être un jour décrire aussi l'appréhension de la révélation d'une telle cicatrice et du regard de celui qui la découvre, puis l'évaporation des peurs et le regard et les rires, l'abandon, aussi, de qui soudain sait bien tout oublier pour se livrer toute entière au présent pour mieux s'en emparer. Quant aux blessures, qui sans cesse se rouvrent...
Avec ce commentaire, vous venez déjà de faire un grand pas dans cette description... où on ressent bien les différentes phases...
Je pense que toute appréhension disparaît dès lors que s'installe la confiance...
Et le bien-être apparaît dès lors que s'installe la complicité...
 
#12
Avec ce commentaire, vous venez déjà de faire un grand pas dans cette description... où on ressent bien les différentes phases...
Je pense que toute appréhension disparaît dès lors que s'installe la confiance...
Et le bien-être apparaît dès lors que s'installe la complicité...
Oui, glycine, vous résumez parfaitement bien ce que devrait être ce poème : l'appréhension et la confiance, les regards et leur quête, la tendresse et les rires...