L'attente? ou la Délivrance ?
Un texte nous avait été distribué,
Avec pour exemple la solitude d’une personne
Seule, habitant tout près d’un chemin de fer !
Elle n’avait que l’obsession de suivre
Les passages de trains, son appel aux vibrations des rails
En long gémissement, véritable horloge du temps pour elle !
Nous devions écrire la solitude sur un autre angle
Ecrit en 2008
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Où sont mes deux grands yeux, ces perles de « culture »
Qui croquaient le savoir, la vie à pleines dents ?
Qui ne visent plus rien perdus dans le néant !
Où sont visites « éclair » va-et-vient incessants
Où multiples instants devenaient aventures ?
Dans ce sacré silence et ce désert naissant
Qui n’ont que pour manteau l’immense solitude !
Où sont ces familiers « allumeurs » de bougies ?
Et toi, l’absent, mon fils ? Mes jours que tu régis
Devenus sablier passant le temps qui fuit !
Tu ne connaîtras pas l’interminable nuit
Qui garde en souvenir, que l’être est une cible
Sitôt que l’âme étreint toutes cordes sensibles !
Au son et à la voix se mue imperceptible
L’émotion qui se lit et qu’on ne veut pas libre
Sur visage vivant qu’on ne veut pas tremblant !
Mon corps semble être un arc qui se plie et se fend
Et ma force apparaît sculptée dans chaque fibre
Circulant dans ma chair pour le combat latent !
Pure philosophie entretenant l’espoir,
Me nourrit de « peut-être » ou de sous-entendus !
Le hasard lui-même étant inattendu.
La providence seule abreuve tous mes soirs
Et ma pensée imprime un trait barré en croix
Sur le calendrier en confession publique.
Oui, ce pieux chapelet lentes stations éthiques
Forme un cortège long de douze mois sans voix,
Se taisent tous les bruits mon ombre seule échoit.
Ce silence maudit que j’entends, qui me guette,
En ce sacré désert qu’est, à présent, ma tête !
L’espérance donnée à ma désespérance
Sublimera ma vie aux cent mille patiences.
Tout ce ressenti vibre au pied des volets clos.
Le silence accapare aussi l’espace enclos
De la maison, témoin, du doux calvaire subit.
Tout parle, tout est là chaque pas s’amortit.
Le temps passe
Et,
Le fils est revenu, perçoit tout, en échos
Chaque secret caché derrière ce fin crédo.
Un pli, seul survivant, sur la table en noyer
Lui dicte enfin un geste, un mot qu’il peut choyer!
« Prends la blanche enveloppe et lis mon seul message
Ce jour, ce « faux semblant » la mort signe un passage ».
« Vois-tu, j’avais raison. Tu n’as pas su ni vu
Le terme de ma vie sur son calendrier,
Ma douce passion toutes les croix menues
Sont faîtes de mystères, oui, mais sans sourciller.
Surtout, n’oublie jamais, que d’ici vit l’Eternité
« Son étincelle là-haut sera doux parfums d’été » !
Rediffusion
Polymnie2 ce 12 janvier 2019