L’astre de ma tendresse
L’ombre se pare de suaires de veuves,
Midi paraît dessus les bocages et les hameaux du Maine,
les ciels d’azur rayonnent, exaltent la royauté de ma Beauté,
et l’astre de ma tendresse.
Midi paraît dessus les bocages et les hameaux du Maine,
les ciels d’azur rayonnent, exaltent la royauté de ma Beauté,
et l’astre de ma tendresse.
Ma chair de langueurs s’offre aux flammes du soleil,
dès que je chemine le long des berges de l’Anille,
les roses, les amarantes et les violettes se courbent à mon approche,
et me révèrent, subjuguées par l’astre de ma Douceur,
dès que je chemine le long des berges de l’Anille,
les roses, les amarantes et les violettes se courbent à mon approche,
et me révèrent, subjuguées par l’astre de ma Douceur,
les violes et les luths d’amour psalmodient sans cesse
la Grâce de ta splendeur, ô ma Sirène, ma Vie,
j’erre parmi la prée, ma chevelure d’ébène encore tramée
de clairs de lune, et de l’éclat de nos chandeliers.
la Grâce de ta splendeur, ô ma Sirène, ma Vie,
j’erre parmi la prée, ma chevelure d’ébène encore tramée
de clairs de lune, et de l’éclat de nos chandeliers.
Poétesse de Lesbos, je grave sur les arbres, et les lèvres des fleurs
les sanglots de mon Désir quand tu m’entraînes
vers les rivages de la Luxure,
j’aime tes divines voluptés
les sanglots de mon Désir quand tu m’entraînes
vers les rivages de la Luxure,
j’aime tes divines voluptés
durant lesquelles tu me murmures des mots d’impudeur,
mes râles se prolongent alors delà les confins de l’aurore.
Les mouettes palpitent dans les airs, maintenant,
et se mêlent aux étoiles, sur les solives des zéniths,
mes râles se prolongent alors delà les confins de l’aurore.
Les mouettes palpitent dans les airs, maintenant,
et se mêlent aux étoiles, sur les solives des zéniths,
le lit nuptial de l’automne arrive à grands pas,
tandis que pleurent les étoiles, je chemine à tout instant,
je ne supporte plus tes départs chaque jour pour ton travail.
Reprenons l’éloquence de ta Lumière,
tandis que pleurent les étoiles, je chemine à tout instant,
je ne supporte plus tes départs chaque jour pour ton travail.
Reprenons l’éloquence de ta Lumière,
je veux sentir contre moi le fruit de ta bouche,
le calice de tes baisers,
prends-moi, possède-moi, je te Veux, obéis-moi,
à ton arrivée ce soir, je t’emmènerai dans notre chambre,
le calice de tes baisers,
prends-moi, possède-moi, je te Veux, obéis-moi,
à ton arrivée ce soir, je t’emmènerai dans notre chambre,
tu ôteras lentement mes escarpins, ma robe de lin,
je garderai mes bas et mes porte-jarretelles
que tu aimes à contempler,
tu me guideras jusqu’à l’ivoire de notre couche,
je garderai mes bas et mes porte-jarretelles
que tu aimes à contempler,
tu me guideras jusqu’à l’ivoire de notre couche,
tu me posséderas, tu honoreras mes seins lourds,
la principauté de ma Toison-corolles,
l’estuaire de ma Féminité,
et de nouveau, je serai Tienne pour l’éternité !
la principauté de ma Toison-corolles,
l’estuaire de ma Féminité,
et de nouveau, je serai Tienne pour l’éternité !
Sophie Rivière