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En longeant le muret
En longeant le muret du petit cimetière
On peut voir le carré où brille la lumière
Des bougies et des ombres qui traversent la nuit
Et tremblent sur les tombes des enfants évanouis.
N’est-ce pas une mère dont je vois le profil
Divaguant dans les airs tout auprès de sa fille ?
Et là-bas, celle-là, courbée, qui se faufile
Vers le petit amas de terre encore fine :
Un père suffoquant l’absence de son fils ?
Pourquoi le roi des aulnes fait-il peur aux enfants ?
Pourquoi faut-il que l’aube voit pleurer les parents ?
Quel est le trafiquant ordonnant ce supplice ?
Pourquoi ces larmes chaudes quand sont froids les gisants ?
Pourquoi reprendre en fraude le don de quelques ans ?
Aubépin des Ardrets
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*Le roi des aulnes, auteur inconnu, d’après le poèmeErlkönigde J. W. v. Goethe
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