Enfant de famille modeste, il a toujours su rester à sa place, il aimait se regarder dans le miroir, il avait du talent, messieurs, dames. Ho oui, il avait du talent!!
Il avait cette rage de vivre, et Dieu sait que cette chienne de vie lui a montré les crocs, il en a eu des morsures. La famille c'est sacrée, il a trimé pour les siens, issu d'une famille aux principes très assidus, il avait aussi ces "évadades".
Et son inspiration lui venait souvent les soirs de "défonce", c'est malheureux car sans cela, il en aurait fait du chemin, sans ces addictions diverses et multiples...
On cherche souvent à comprendre pour quelles raisons on arrive à ces extrêmes, comme des "compensations"; je crois qu'en fait,c'était comme des refuges, ou plutôt pour oublier quelques heures le quotidien, pour oublier quelques temps le bien-fondé, pour se libérer d'un poids...
Si jeune et déjà au charbon!!!Ho oui, il en voulait, il avait tout pour réussir, pourquoi cette déchéance??
On prend une pause, on a besoin d'oublier ce qui nous rend amer, il en avait besoin bien plus que ce qu'il ne montrait, hé oui, l'humain et sa fierté, d'autant plus les hommes, avec leurs silences, comme si c'était une faiblesse d'exprimer ses sentiments,ses états d'âmes, ses peines, ses joies, ses attachements...
Il était de ceux qui gardent en eux, je comprends mais vraiment, c'est tellement dommage. Et c'est ainsi, il se disait peut-être qu'il était hors de question de montrer un soupçon de "relâchement" mais moi, je pensais qu'il le savait, que chacun a besoin d'une épaule, d'une écoute par moment et que justement, j'aurais tant aimé pouvoir être cette oreille attentive.
Voyez-vous, je trouve même que c'est une preuve d'estime de ne pas se retenir, j'veux dire...Je sais, chacun fonctionne différemment, et des femmes on dit aussi pas mal de choses, mais en quoi serait-ce normal de la part d'une femme et anormal de la part d'un homme??
Puis, voilà, faut arrêter, les normes c'est bon pour les objets; le mot "normal", il est devenu obsolète.
L'inquiétude demeure, oui, c'est humain de se demander comment vont les gens qu'on apprécient, à qui on tient, c'est parfois limite vexant, voir frustrant de ne pas avoir de nouvelles.
Je ne sais pas comment les autres me considèrent, ce que je sais, c'est que depuis la fin de l'histoire de ce jeune homme; hé bien, je m'inquiète rapidement sans nouvelles des gens chers à mon cœur; parce que la fin de son histoire à ce jeune homme a été tragique et que ça vous mets une grosse claque, un uppercut qui fait résonner votre tête, que pendant pas mal de temps, on reste sonné, on ne réalise pas, on n'accepte pas de suite, on est confus, on se dit "putain, ça tient à rien la vie"...
Alors, sincèrement, mon désir le plus intense est que mes êtres chers osent se tourner vers moi, ne retienne pas en eux les choses, je voudrais qu'ils comprennent et surtout qu'ils retiennent que d'autant plus qu'en ça ne va pas, s'isoler n'est pas forcément bon; je voudrais tant pouvoir les soutenir dans ces moments où on se sent seul au monde, où on pleure seul, où on s'enterre dans le silence par peur ou par préservation...
Je connais ces états,alors je ne blâme personne,j'aimerais juste...Je me sens impuissante,l'impression d'être inutile parfois,comme si je n'étais pas digne de confiance aussi,comme si...Je ne sais pas comment dire,et voilà,j'ai juste cette boule dans la gorge…
The Smile